Les Epagneuls sont des chiens de chasse ou de compagnie, à poil long, plus ou moins soyeux, ondulé. Cette grande famille comporte plusieurs variétés, considérées comme des races bien distinctes. Des pays, des régions développèrent un type de chien aux phénotypes très proches, mais portant des noms différents. L’Allemagne a son Münsterländer, petit et grand ; la Hollande le Drentsche Patrijshond et le Stabyhound.
Il existait depuis fort longtemps en Bretagne un petit chien utilisé par les chasseurs de bécasses de l’Argoat (Pays des bois). Occasionnellement des croisements se sont opérés avec des Setters, chiens que leurs propriétaires anglais laissaient en France d’une saison à l’autre. L’Epagneul breton, tel que nous le connaissons, a été reconnu officiellement comme race en 1907 à Loudéac. Il est certain que les races se développent également selon l’environnement, la situation et la diversité des terrains sur lesquels ces chiens de chasse doivent être capables de faire leur travail. Si le standard doit être bien défini, chien cob par excellence, on trouve une diversité dans la couleur de la robe. Certains éleveurs ne voulaient pas d’autres robes qu’orange et blanc, pour les différencier des autres Epagneuls.
Il y a aussi, bien entendu, la polémique concernant la queue, puisque certains chiots naissent anoures, c’est-à-dire sans queue, ou brachyoures, à queue courte, ou encore subissent (en France) la caudectomie, qui est une amputation partielle de la queue. Le Breton est le seul Epagneul ayant cette caractéristique, et il est normal qu’elle soit revendiquée comme une caractéristique de la race, sans toutefois dénigrer les chiots naissant avec une queue longue. En Suisse, il est aujourd’hui interdit de pratiquer la caudectomie et d’importer des chiens à qui l’on a coupé la queue, donc on rencontre de plus en plus souvent des Bretons avec une queue longue.
Le Breton est un superbe petit chien, ne présentant aucune exagération physique. Il est doué d’un instinct naturel et possède un flair remarquable. Il est très résistant à la fatigue, ce qui lui permet de passer une longue journée de chasse sans être exténué. Il travaille avec intelligence; parfois, on pourrait lui reprocher d’être un peu trop « bouillant », mais il est plus facile de canaliser une trop grande énergie que d’insuffler de l’allant à un animal indolent. Bien que chien d’arrêt, il peut démarrer au quart de tour et s’en aller quérir le gibier tiré pour le rapporter à son maître. Il est vrai que, parfois, il veut trop faire. Son désir de satisfaire son maître est heureusement si développé qu’il sera possible de l’éduquer, à sa manière, et de lui inculquer les règles de bonne conduite… en ville comme à la campagne.
Descriptif et comportement
Si c’est le plus petit chien d’arrêt avec ses 47 – 51 cm au garrot, il n’en est pas moins efficace. Trapu et râblé, son corps s’inscrit dans un carré (cob). Sa tête possède un crâne arrondi, un chanfrein droit, un stop bien marqué, des oreilles plutôt courtes et plantées haut. La queue peut être longue ou courte naturellement, le chien peut naître anoure, ce qui lui évite toute blessure quand il chasse avec ardeur dans les fourrés épineux. Les poils du pelage sont agréables au toucher, légèrement ondulés et assez longs. La robe est bicolore, blanche/ orange, blanche/noire ou blanche /marron, tricolore, pie ou rouannée.
L’Epagneul breton est un chien vif, gai et polyvalent, tout en demeurant un chien fondamentalement doux ; très attaché à son maître, son souhait principal est d’être auprès de lui. Il s’adapte parfaitement à son entourage et devient ainsi un compagnon pour toute la famille. Il adore les enfants et n’est pas agressif. On peut l’utiliser dans divers buts, comme chien de chasse en premier lieu, mais aussi pour l’avalanche, l’agility ou autres activités.
Evidemment c’est un chien qui apprécie les sorties dans la nature, il a besoin de se dépenser suffisamment. Très gourmand, il faut veiller à le nourrir convenablement en fonction de son activité, sinon il prendra rapidement de l’embonpoint !
🙂